James Shaver "J.S." Woodsworth

James Shaver "J.S." Woodsworth
1874-1942

James Shaver Woodsworth est né en Ontario en 1874. Ses jeunes années ont été fortement influencées par les activités de son père, un pasteur méthodiste et surintendant des missions méthodistes pour tout l’ouest canadien. Rien d’étonnant, par conséquent, qu’il ait choisi de suivre le même parcours et de devenir ministre du culte à l’instar de son père. Au cours de sa formation théologique, M. Woodsworth fut missionnaire dans les bidonvilles de Winnipeg et de Toronto, une expérience qui lui fit prendre davantage conscience de l’injustice et de l’inégalité dans la société canadienne.

M. Woodsworth n’a jamais facilement accepté l’église institutionnelle, déçu par le manque d’engagement épiscopal envers la justice sociale. Maîtrisant une théologie plus radicale de l’Évangile social, il passe de charge pastorale à charge sociale directement auprès des pauvres à titre de surintendant de la All Peoples Mission sur l’avenue Stella, dans la partie nord de Winnipeg.

Là, M. Woodsworth est confronté à certaines des pires injustices de la société industrielle naissante de Winnipeg. Il prit conscience de la pauvreté désespérée dans laquelle vivaient de nombreux ouvriers immigrants, ce qu’il a exprimé avec passion dans plusieurs livres, y compris Strangers Within Our Gates (1909) et My Neighbour (1911). Ces ouvrages démontrent un sens aigu de la souffrance née de l’incapacité d’offrir aux travailleurs un salaire décent et de la nécessité de créer une société égalitaire plus compatissante. Frustré par ce qu’il percevait comme une insuffisance de l’église méthodiste en matière de questions sociales, il la quitte complètement en 1918.

« En ce qui me concerne, la religion n’est pas tant une réflexion personnelle entre 'moi' et 'Dieu'. C’est plutôt l’identification de moi-même avec ou peut-être la perte de moi-même dans certains ensembles plus vastes... le cœur de l’enseignement de Jésus était l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre. Cette vision splendide a incité un groupe de plus en plus grand à tenter de 'christianiser l’ordre social'. Pour certains d’entre nous en qui l’étude de l’histoire, de l’économie et des conditions sociales a fait naître le socialisme,il est facile d’associer l’Idéal Royaume de Jésus au commonwealth socialiste coopératif ». (Extrait du Toronto Star, juin 1926)

Les écrits de M. Woodsworth attirent l’attention des réformistes sociaux partout au pays et, en 1913, il quitte Winnipeg pour devenir secrétaire de la Canadian Welfare League pour l’ensemble des provinces de l’ouest. Cette nomination prend fin en 1917 lorsque le gouvernement fédéral a aboli la Ligue, en grande partie pour faire taire l’opposition franche de M. Woodsworth à la participation du Canada dans la Première guerre mondiale et, surtout, son opposition à la question très sensible de la conscription.

Après plusieurs années de travail à Vancouver en tant que débardeur, M. Woodsworth change de carrière encore une fois. Il devient conférencier, à la défense des travailleurs. Il participait à une tournée de ce genre à l’été 1919 lorsque, à l’invitation de William Ivens, il s’implique dans la Grève générale de Winnipeg. Lorsque M. Ivens, rédacteur en chef du Bulletin de grève du Western Labour News, est arrêté, M. Woodsworth le remplace, pour être ensuite également arrêté. À la toute fin, il n’a jamais été inculpé.

Les événements de 1919 ont fermement établi M. Woodsworth en tant que formidable défenseur des travailleurs. Dans les années qui suivirent, il s’est de plus en plus engagé à créer une société plus juste. Il est devenu un socialiste confirmé. En 1921, il est élu député travailliste de Winnipeg-Centre-Nord, un siège qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1942. En tant que député, il défend infatigablement les agriculteurs, les ouvriers et les immigrants, insistant sur une société plus coopérative et plus humaine. En 1932, cet engagement a trouvé son expression dans la fondation de la Co-operative Commonwealth Federation (CCF), un parti politique, précurseur du NPD moderne.

En 1987, le nombre de membres de la Fondation Douglas-Coldwell a été renforcé par une fusion avec la Ontario Woodsworth Memorial Foundation.

Bénédécité avant le repas

« Nous sommes reconnaissants de ce repas et de toutes les bonnes choses de la vie. Nous reconnaissons qu’ils font partie de notre patrimoine commun et qu’ils nous parviennent grâce aux efforts de nos confrères et de nos consœurs, partout au monde. Ce que nous souhaitons pour nous-mêmes, nous le souhaitons pour tous. À cette fin, puissions-nous assumer notre part du travail et des luttes du monde ».

  J. S. Woodsworth

 

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